Bien sûr, c'est la crise! Qui pourrait le contester? Tout le monde en parle, soit pour s'en plaindre, soit en exprimer la crainte future! Notre culture fait que peu de personnes osent avouer qu'ils ne sont pas affectés par la crise et encore moins qu'ils réaliseraient des bénéfices. Récemment, un de mes clients que nous avions assistés pour la cession de sa société, m'avouait le jour où nous avions signé les actes de cession, qu'il avait eu beaucoup de chance avec sa société qu'il venait de vendre à un très bon prix et que lorsque ses relations lui demandaient si les affaires marchaient bien pour lui, il répondait toujours que les affaires étaient très difficiles, car il avait des scrupules de gagner bien sa vie !
Combien de personnes sont comme lui?
Nous ferons les comptes fin 2009 et nul doute qu'il y aura des dégats importants.
D'ores et déjà de nombreuses entreprises gèlent les projets ou réduisent les coûts. Celles qui commencent à voir leur chiffre d'affaires diminuer, envisagent même une réduction de leurs effectifs.
Les entreprises qui souffraient déjà de difficultés hier, seront les plus gravement affectées par cet assèchement du circuit économique auquel nous assistons et qui étouffe l'économie.
Cela étant, les chefs d'entreprises qui envisageaient de céder leur société, devraient la vendre sans tarder. Selon une étude de Argos-Soditic (Les Echos du 9 mars 2009), la valeur des entreprises non cotées aurait diminué, passant en moyenne de 8 fois l'Ebitda à 7,6 voire 7,6 fois l'Ebitda (équivalent de l'excédent brut d'exploitation).
Il ne s'agit que d'une moyenne qui regroupe les sociétés sous LBO, petites et moyennes. Toutefois, l'indication est intéressante.
Le chef d'entreprise qui déciderait de différer sa décision de vendre, alors qu'il a un acheteur à un prix raisonnable, prend le risque de voir la valeur de sa société diminuer substantiellement, en même temps que son chiffre d'affaires et son résultat.
La crise impose aussi de prendre des décisions rapides.
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