La candidature de Jean Sarkozy à la fonction totalement inconnue du grand public, de Président de l'EPAD a généré une polémique inattendue.
Celui-ci a finalement renoncé à cette fonction et la polémique s'est éteinte.
Le moment est venu de parler tranquillement de cette affaire.
On peut s'interroger sur la motivation de ceux qui ont alimenté cette polémique, que ce soient les opposants politiques à Jean Sarkozy ou à son père ou que ce soient les journalistes de la télévision publique Chinoise.
Ce sont-ils intéressés auparavant au quartier de la Défense, à l'exception de quelques uns comme le maire de Nanterre?
La polémique éteinte, ont-ils manifesté un quelconque intérêt pour l'établissement public d'aménagement de ce quartier?
Je note d'ailleurs que personne n'a mis en cause la compétence de Jean Sarkozy pour assumer cette fonction. Les deux seuls reproches étaient son âge et son nom!
Je ne connais pas personnellement Jean Sarkozy. Je connais plusieurs personnes dans son entourage politique et d'autres qui l'ont cotoyé. Tous soulignent son talent, son dynamisme et sa gentillesse.
J'ai vu sur internet des extraits de ses interventions et j'ai été marqué par son style mesuré et déterminé, signe d'une maturité réelle.
Cela étant dit, s'agissant de l'age, on ne peut nier que présider l'établissement d'aménagement du plus grand centre d'affaires d'Europe, regroupant des centaines de sociétés internationales, employant des dizaines de milliers de personnes, avoir une vision du devenir de ce site, implique une connaissance de la vie des affaires, du monde du travail, des problèmes économiques et environnementaux, qui fait nécessairement défaut à une personne qui n'a pas fini ses études, qui n'a jamais travaillé dans une entreprise et qui n'exerce le mandat de conseiller général que depuis moins de deux ans.
Cet argument disqualifie de prime abord Jean Sarkozy pour accéder à la présidence de l'Epad.
Toutefois, que faut-il dire des nombreux énarques devenus Ministres, Députés, présidents de conseil général sans jamais avoir travaillé une seule journée en entreprise?
Une personne de 70 ou 80 ans est-elle plus qualifiée que Jean Sarkozy pour accéder à cette responsabilitée ? Elle aura certes beaucoup plus d'expérience, mais quelle peut être sa vision d'un avenir dont elle ne fera pas partie?
Après tout, on peut être jeune, avoir du talent et savoir s'entourer de conseillers. Comment peut on considérer que la jeunesse serait un handicap?
S'agissant du nom Sarkozy, on peut s'interroger sur les chances qu'aurait eu ce jeune et talentueux garçon d'avoir l'investituture de son parti pour être élu conseiller général, s'il n'avait pas porté cet heureux patronyme.
Pour autant, on ne peut que relever que le cas de Jean Sarkozy s'inscrit dans une longue lignée ininterrompue depuis le Général de Gaulle, d'engagement en politique des enfants du Président :
Ainsi : Philippe de Gaulle, Sénateur ; Louis de Gaulle, Député ; Alain Pompidou, Député ; Louis Giscard d'Estaing, Député ; Gilbert Mitterrand, Député ; Claude Chirac, conseiller en communication du Président de la République et Jean Sarkozy, conseiller général des Hauts de Seine.
Maintenant, essayez de vous faire investir par un parti politique pour être Député, conseiller général ou simplement maire! Essayez de figurer sur une liste aux prochaines élections régionales!
Ma conclusion est que nous avons besoin en France de moderniser la vie politique, de permettre à un plus grand nombre de personnes d'accéder à des responsabilités politiques.
Pour cela, il faut interdire le cumul des mandats et limiter le nombre de mandats successifs.
Diriger les affaires communales, départementales ou régionales est un droit que chaque française et chaque français doit pouvoir exercer, selon son talent et ses disponibilités.
Pour beaucoup, la politique est devenue leur vie. C'est ce qu'on appelle la "vie politique". Pour d'autres et pour nous, leur vie dépend en partie des politiques.
Le moment est venu de mélanger la vie politique et la vraie vie!
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